51 000 transmissions d’entreprises en france en 2023 : le niveau d’avant covid dépassé !
La transmission et la reprise d’entreprise ne sont plus un « angle mort » de l’économie. Au contraire, depuis 2020, le marché progresse. Mais le sujet reste un défi de taille, pour les patrons qui espèrent prendre leur retraite, comme pour les emplois et les savoir-faire menacés.
C’est un fait : entre 2000 et 2022, selon les chiffres de l’Insee et de l’Observatoire annuel BPCE, le nombre annuel de créations d’entreprises en France a été multiplié par quatre, tandis que le nombre de transmissions baissait inexorablement : 75 000 cessions enregistrées en 2012, 38 000 en 2020. La tendance s’est enfin inversée.
D’après BPI France, 51 000 entreprises ont ainsi été transmises en France en 2023. Soit 27 % des 185 000 entreprises potentiellement transmissibles. Une entreprise sur deux a préservé son activité et ses emplois, mais deux entreprises sur trois restent menacées de disparition.
En résumé, on est loin du compte. Même si pour 2024, BPI France a également estimé une hausse de 10 % des cessions.
L’urgence demeure
Que démontrent ces chiffres ? D’une part, que l’intérêt pour un entrepreneuriat qui s’appuie sur l’existant grandit. D’autre part, qu’il faut rester fortement mobilisé sur le sujet. D’autant que certains chiffres, eux, n’ont pas bougé depuis trop longtemps.
Si l’on s’en réfère aux données fournies par CCI France, deux tiers des entreprises à reprendre ont moins de 10 salariés, ce qui les fragilise face à repreneurs plus attirés par les structures de plus de 20 salariés (15 % du marché). Sans salarié ou avec une équipe réduite, le repreneur doit souvent endosser tous les rôles, de la gestion à la production, en passant par la relation client.
Et c’est le serpent qui se mord la queue, puisque le renouvellement toujours insuffisant de leurs dirigeants maintient, dans ces ETI et PME, un âge moyen élevé. Un quart d’entre eux a plus de 60 ans, 11 % ont déjà plus de 66 ans.

Petites entreprises, grands défis
Ces chiffres rappellent une réalité : la transmission d’entreprise est bien plus qu’un simple changement de propriétaire. Ces petites entreprises sont l’âme des territoires. Chaque entreprise qui disparaît emporte avec elle des emplois, des savoir-faire et un pan de l’économie locale.
D’ici 2032, près de 700 000 en France devront trouver un repreneur. C’est colossal quand on sait qu’en moyenne, 50 000 transmissions réussies, ce sont 770 000 emplois sauvés. Sans parler des patrons qui ont toujours espéré que la vente de leur fonds de commerce financerait leur retraite.
Cette absence de préparation peut avoir des conséquences dramatiques. Un dirigeant qui part sans anticiper sa transmission, c’est une entreprise qui risque de s’éteindre. D’autant que lorsqu’ils ne sont pas préparés et se rendent comptent de la difficulté, ils ont en plus tendance à ne plus investir, ce qui peut s’avérer encore pire en termes d’attractivité.
Sans un accompagnement adapté, les risques de voir le cédant jeter l’éponge sont démultipliés.
Investir dans l’avenir
Dans le Grand Est, le Pacte Transmission-Reprise, porté par la Région, les CCI et la CMA Grand Est, met à disposition des diagnostics de cession, des formations pour repreneurs et des ateliers dédiés. Ces dispositifs permettent de sécuriser le processus et d’assurer une transition réussie, pour le cédant comme pour le repreneur.
La transmission n’est plus seulement un enjeu économique, c’est une question de patrimoine. Agir ensemble pour soutenir les petites entreprises, c’est garantir la continuité d’un tissu économique et social, tout en offrant à de nouveaux entrepreneurs la possibilité de se lancer.
C’est investir dans l’avenir de la région Grand Est.
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