Céder votre entreprise : êtes-vous sûr que le timing est le bon ?
On vous le donne en mille : la période de cession de votre établissement n’est pas exactement la période de votre départ vers de nouveaux horizons ! Les deux événements sont en effet souvent confondus, au risque de mal préparer votre départ, et de précipiter la cession. Pour en parler, nous avons sollicité notre expert Azzedine Ait, responsable cession-transmission à la CCI Marne Ardennes. Vous avez d’autres interrogations ? Transmettez-les-nous via nos réseaux sociaux (liens en bas de cette page), nous y répondrons avec plaisir. En attendant, place aux clés de la réussite !

responsable cession-transmission
Comme vous vous en doutez, transmettre votre entreprise est une étape majeure qui ne se résume pas à une simple transaction financière. Entre réflexion personnelle, anticipation financière et contexte économique, plusieurs facteurs entrent en jeu pour assurer une cession réussie.
Pourtant, nombreux sont les dirigeants qui s’y prennent trop tard, ce qui, outre l’inconfort et la précipitation inutiles, peut fragiliser leur position face aux repreneurs. Alors, comment éviter les déconvenues et devenir le maître du temps de votre cession ?
1 – Être fin prêt·e
Avant même d’entamer les démarches administratives et financières, il est essentiel de vous poser cette question : êtes-vous vraiment prêt-e à céder votre entreprise et à tourner la page ? Une vente ne doit pas être précipitée, que ce soit à cause d’une urgence, d’une pression extérieure, ou même d’un manque d’anticipation (qui découle généralement soit d’une méconnaissance des enjeux, soit d’une difficulté à envisager la dimension émotionnelle du départ). Il est aussi primordial que vous ayez un projet pour l’après, que vous preniez le temps de structurer votre départ et de réfléchir au choix de votre successeur.
Certains cédants veulent impérativement que leur entreprise conserve son image et ses valeurs après leur départ. Trouver un repreneur qui partage ces principes est alors essentiel, et demandera nécessairement du temps. Rien de tel, donc, que de vous préparer mentalement et émotionnellement, et vous entourer d’experts pour mener cette transition le mieux possible.
2 – L’état de santé qui rassure
En toute logique, une entreprise en phase de croissance ou présentant un bilan solide attirera davantage de repreneurs et se vendra dans de meilleures conditions. Il est donc recommandé d’anticiper cette transmission en analysant et, si nécessaire, en améliorant certains de vos indicateurs financiers. Le retraitement des éléments du bilan pourra alors permettre d’optimiser la valorisation de l’entreprise et d’attirer des acheteurs potentiels.
Notez également que dans certains cas, c’est même la santé financière qui déclenchera votre décision de vendre : lorsque tous les signaux sont au vert, le moment est idéal pour céder l’entreprise et obtenir le meilleur prix.
3 – Un contexte économique favorable
L’état de votre marché et la situation économique globale jouent un rôle déterminant dans la réussite d’une transmission. Prenons l’exemple de la boulangerie : sans rendre sa vente impossible pour autant, la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie peut la freiner, comme c’est le cas dans ce type de secteurs.
Il est donc primordial d’analyser le contexte et d’identifier si le marché est porteur ou non avant de lancer le processus de cession. Cela vous évitera une déception certaine, notamment vis-à-vis du prix de vente. En effet, vous risquez d’attirer moins de repreneurs, et ceux qui se manifesteront pourront en profiter pour négocier le prix à la baisse.
4 – N’attendez pas la dernière minute !
Tout au long de l’année, les CCI et CMA du Grand Est organisent des réunions et des conférences sur chaque département pour sensibiliser les dirigeants à l’anticipation de la transmission de leur entreprise. Parmi ces derniers, certains viennent en dernière minute, et réduisent ainsi leurs marges de manœuvre sans même s’en rendre compte, se retrouvant alors en position de faiblesse.
En effet, un repreneur avisé sait qu’un dirigeant pressé de vendre acceptera une offre inférieure à ses attentes. Voilà une raison supplémentaire de planifier votre transmission avec l’aide d’experts !
5 – Vous avez un ou des associés ?
Lorsqu’il y a plusieurs associés, les enjeux de la transmission deviennent plus complexes. Chacun peut avoir des objectifs différents : l’un souhaite partir à la retraite, l’autre veut rester, un troisième envisage une reconversion… Ces divergences peuvent allonger le processus et, dans certains cas, décourager un repreneur qui a lui aussi ses impératifs.
Plus il y a de décisionnaires, plus les discussions s’éternisent, ce qui peut compromettre la cession. À moins, encore une fois, de bénéficier d’un accompagnement structuré, qui vous garantira une transition en douceur. C’est exactement le principe que l’on retrouve au sein d’une CCI ou d’une CMA : l’accompagnement démarre au diagnostic de l’entreprise jusqu’à la valorisation du fonds de commerce ou des titres. Et une fois que la vente est prête, la mise en relation entre cédant et repreneurs se fait souvent avant même la publication de l’annonce, dans un cadre plus direct et optimisé.
Vous l’aurez compris : en respectant ces 5 étapes, vous maximisez vos chances de transmettre votre entreprise dans de bonnes conditions, en valorisant au mieux votre travail et en garantissant sa pérennité !
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