Elle est au cœur des préoccupations des chefs d’entreprise d’aujourd’hui, tous types d’établissements et tous secteurs confondus. Elle fait aussi l’objet d’une constante évolution et incarne la capacité de ces entreprises à se réinventer et à innover sur le long terme. Nous avons nommé… la Responsabilité Sociétale des Entreprises ! Vous avez un projet de transmission ou de reprise ? Voici un aperçu de ce qui vous attend en la matière.

Si l’acronyme RSE est apparu plutôt récemment dans le vocabulaire d’entreprise, ses origines sont bien plus anciennes. Dès la fin du XIXème siècle, des industriels américains se sont penchés sur la question de la santé, du logement et de l’éducation de leurs employés. Les premières lois ont ensuite fait leur apparition, visant à améliorer globalement la qualité de vie au travail. Mais il faudra attendre le début des années 2000 pour que la RSE prenne une dimension internationale, grâce notamment à la pression exercée par des ONG, ainsi que des consommateurs de mieux en mieux informés – donc de plus en plus exigeants. Aujourd’hui, la question de la RSE est devenue si centrale que les investisseurs intègrent des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans leurs décisions. En d’autres termes, vous n’y échapperez pas, et ce même si vous êtes à la tête d’une PME ! Alors comment l’intégrer et y répondre au mieux dans le cadre de votre projet de cession-reprise ? Suivez le guide !

La RSE : un spectre large mais très cohérent

À l’origine de la RSE, on trouve une préoccupation qui se veut plus large que la classique « recherche de profit » de toute entreprise qui se respecte. Décennie après décennie, les dirigeants ont compris que les capitaux seuls ne pouvaient assurer la pérennité de leur établissement, et pour cause ! Celle-ci tient à d’autres paramètres tout aussi importants et devenus incontournables comme :

  • le respect de l’environnement (gestion des déchets, utilisation d’énergies renouvelables, émission de gaz à effet de serre, durabilité des produits…) ;
  • les conditions de travail des salariés (santé et sécurité au travail, respect mutuel, confort…) ;
  • les valeurs (éthique, transparence, respect des Droits de l’Homme, diversité et inclusion au sein des équipes…) ;
  • l’engagement au sein du tissu local (confrères, clientèle, organismes partenaires…) ;
  • la relation avec les fournisseurs.

Bien sûr, il ne s’agit pas de cocher toutes ces cases à la fois ! La RSE s’adapte à la taille et au type de l’entreprise, mais aussi (et surtout) à votre vision de dirigeant.e. Ce qu’il faut plutôt retenir, c’est qu’en travaillant à améliorer ces paramètres, vous améliorez également votre image de marque. C’est alors un cercle vertueux qui se met en place : vous vous rendrez plus attractif auprès des jeunes talents en recherche d’emploi, dont la venue pourra favoriser un vent de fraîcheur et d’innovation nourrissant votre démarche de constante amélioration. Sans oublier une meilleure maîtrise des risques variés auxquels votre entreprise sera confrontée, grâce à votre anticipation des enjeux sociaux et environnementaux.

Vous cédez ou reprenez une entreprise ? Ne négligez pas la RSE !

Les petites entreprises : des acteurs majeurs de la RSE

Au premier abord, on aurait toutes les raisons de penser le contraire. Car comment une TPE, qui a par définition des ressources financières et humaines réduites, pourrait contribuer au changement de manière significative ? Eh bien détrompez-vous : les petits établissements constituant la base des tissus économiques locaux, ils sont de fait des acteurs de proximité hautement stratégiques. Ainsi, ils contribuent aussi bien au développement économique du territoire qu’à la dynamique globale de transformation sociale et environnementale. De plus, la petite taille des TPE, PME ou ETI favorise des relations de proximité entre le dirigeant et ses salariés, ainsi que ses partenaires. Autre avantage et non des moindres : la flexibilité. Remettre en question des process et des perspectives, mettre en place une nouvelle stratégie ou s’adapter rapidement aux impondérables s’avère toujours plus simple quand on est « petit », dans la mesure où la réflexion, les discussions et les décisions n’empruntent pas de circuits fastidieux ni de multiples validations.

Cela étant dit, les petites entreprises ont tendance à rencontrer un piège commun : leur engagement RSE est parfois en dents de scie, porté sur des actions ponctuelles à court terme, sans véritable stratégie de fond, et sans penser à communiquer publiquement autour du sujet. Voilà un point de vigilance à garder en tête pour votre projet !

Pour une transmission / reprise de qualité

Vous êtes cédant.e

Si votre transmission est une perspective à moyen terme et que la RSE vous est étrangère, nous vous suggérons de vous pencher sur la question. Car du moment qu’il est sincère et acté, un engagement RSE même modeste représentera un véritable argument de vente, en plus de « mâcher le travail » à votre futur.e remplaçant.e. Si en revanche votre projet de transmission est lancé, il s’agira plutôt de valoriser au maximum votre RSE. Pour cela, le mieux est d’établir un rapport de rentabilité sur le long terme. En effet, l’investissement financier permettant la mise en place d’une politique RSE peut avoir des répercussions sur la rentabilité immédiate de votre entreprise. Vous devrez donc mettre l’accent sur les impacts positifs à venir. Par exemple : une augmentation du chiffre d’affaires grâce à l’acquisition de nouveaux clients, une baisse des charges grâce à une meilleure gestion des énergies, etc.

Vous êtes repreneur

Qu’en est-il de la santé, de la sécurité et du bien-être des salariés de l’entreprise que vous visez ? Comment sont-ils encouragés à s’impliquer ? Est-ce que leur avis est pris en compte ? Quel est le degré de transparence au sein de l’entreprise et côté clientèle ? Comment sont gérés les risques fournisseurs ? Y a-t-il des performances environnementales mesurées ? Voilà autant de questions à poser au moment de vous renseigner sur l’établissement. Et si ce dernier n’abrite pas de politique RSE particulière, alors vous avez là un excellent levier de croissance à actionner. Une fois en poste, votre souci de la RSE influencera grandement l’image que vos collaborateurs auront de vous. Effectivement, leur quotidien professionnel se compose de situations, de problématiques et de subjectivités qu’à ce stade, vous ne maîtrisez pas encore. De surcroît, le changement de directeur est une expérience a minima nouvelle, a maxima perturbante pour des employés parfois en poste depuis de nombreuses années. Donc plus vous témoignerez d’écoute, d’attention et de capacité à fédérer les personnes autour d’une vision commune et profitable à tous, plus vous vous assurerez de gagner leur estime, ce qui vous permettra de déployer votre stratégie de croissance et de concrétiser votre vision dans les meilleures conditions.

En somme, vous l’aurez compris : si pendant longtemps, la RSE a été perçue comme l’apanage de grands groupes ayant des moyens conséquents (voire pour certains une façon de redorer une image plus ou moins ternie aux yeux du public), les choses ont bien changé !  Les petites entreprises sont désormais concernées, et elles le seront de plus en plus au fil des ans, dans la mesure où le développement durable occupe une place de plus en plus importante dans les préoccupations gouvernementales. Peut-être qu’un jour, fournir un rapport détaillé sur la RSE d’une entreprise sera une obligation légale avant toute opération de transmission ou de reprise ? Quoi qu’il en soit, vous ne serez jamais seul.e face à ces enjeux et mutations : votre conseiller CCI / CMA est là pour vous accompagner dans votre projet.

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